Le Centre d’Études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE) a organisé ce lundi 27 juin 2022 au CEFOD, une table ronde placé sous le thème »prévention des conflits intercommunautaires et la promotion du dialogue, le rôle des chefs traditionnels, religieux, de la société civile et la classe politique. »
C’est un débat animé par l’ancien premier ministre M. Emmanuel Nadingar, M. Ibrahim Moussa Vice-Président du CEDPE, M. Amadaye Abdelkerim Bakhit, Président du Conseil Économique, Social, Culturel et environnemental et ancien ministre de la sécurité, M. Tamita Djidingar, Président des associations des Chefs traditionnels du Tchad, Dr Ahmat Yacoub Dabio, expert en gestion des conflits, président du CEDPE, Pr Avokssouma Djona, président du parti les démocrates, M. Kebir Mahamat Abdoulaye,
économiste politologue.
Après les mots du vice-président du CEDPE et du représentant du Premier ministre de Transition, le Centre a été présenté et ainsi que ses objectifs par M. Idriss Karmadine Ahmat chercheur dans ledit centre.
Les conférenciers ont, face au public, debattu dans un climat interactif sur les questions liées à la prévention des conflits intercommunautaires et de la promotion du dialogue.
D’entrée de jeu, M. Tamita Djidingar, Président des associations des Chefs traditionnels du Tchad a fait un bref aperçu sur la situation sociopolitique du Tchad, en particulier sur les conflits intercommunautaires et le dialogue au Tchad.
Intervenu par visioconférence, Dr Ahmat Yacoub Dabio, président du CEDPE est revenu sur les véritables pistes de solution pour limiter les conflits intercommunautaires au Tchad. Pour lui, la solution est globale et doit faire appel à tous les Tchadiens.
Prenant la parole, l’ancien premier ministre Emmanuel Nadingar a brossé l’aspect du renforcement du rôle de l’État, des leaders traditionnels et religieux et de la société civile dans la prévention, la lutte contre les conflits intercommunautaires au Tchad.
« Pourquoi ces conflits sont-ils légion ? et quelles démarches préventives peut-on envisager, » telles sont les questions auxquelles le Professeur Avocksouma Djona a répondu et a débattu.
Ovationné par la salle, Pr Avokssouma Djona a rappelé qu’au Tchad, il n’y a ni conflit intercommunautaires ni de division Nord-Sud.
«Au Tchad il n’ya aucun conflit Nord-sud, moins encore des conflits intercommunautaires. Notre problème est politique. Il s’agit d’une instrumentalisation de nos gouvernants, » a expliqué Pr Avokssouma Djona.
Quant à Ibrahim Moussa Youssouf, il a indiqué qu’une place importante doit être donné au dialogue et à la réconciliation lors des conflits.
Pour le conférencier Kebir Mahamat Abdoulaye, les mécanismes de gestion des conflits intercommunautaires doivent être méthodiques. C’est pourquoi il a notifié que dans un conflits, les protagonistes doivent prioriser le dialogue et la réconciliation.
Le Président du Conseil Économique, Social, Culturel et environnemental, M. Amadaye Abdelkerim Bakhit a aussi pointé du doigt aux gouvernants. Selon lui, la question de la gestion et de la prévention du conflit ne doit être possible qu’avec les autorités locales.