Le 8 Mars est considéré comme une date mémorable puisqu’on célèbre la femme à travers la dénonciation de ses conditions de vie. Cependant en Afrique et plus particulièrement au Tchad, cette journée a pris une autre tournure depuis quelques années.
Si d’autres femmes responsables portent leurs pagnes pour aller défiler et exprimer leur joie à travers cette journée internationale de la femme, d’autres prennent d’assaut les bars et les maquis pour y mettre de l’ambiance.
Il suffit juste de faire un petit tour dans les quartiers pour se rendre à l’évidence. Des buvettes et autres bars Dancing sont bourrés de monde à majorité les femmes habillées en pagnes de 8 Mars.
La bière coule à flots, la nourriture à gogo et la mobilisation considérable. Pour ces femmes, le 8 Mars est une journée de liberté totale.
« C’est notre journée de liberté aucun homme ne peut nous empêcher de sortir faire la fête ou nous dire de rentrer à l’heure », a glissé Josiane, bouteille de Gala en main.
Beaucoup se demandent si l’objectif premier de cette journée qui est la lutte pour l’amélioration des conditions de la femme est respectée du moment ou la majorité des concernées ne la consacrent qu’à l’ambiance.
Puisque tard dans la nuit du 8 Mars, plusieurs femmes ont été violées dans les rues, d’autres ont été tabassées ou chassées de leur foyer par leur époux; les plus malheureuse se sont réveillées dans les poubelles.
Au quartier Farcha dans le 1er arrondissement, une femme au foyer a été réveillée à par les voisins à proximité de chez elle alors qu’elle dormait au sol à moitié nue. Probablement violée par les passants. Remontée, son mari l’a définitivement chassée de chez lui.
Comme cette dernière, une autre a été aussi chassée par son mari au quartier Paris Congo parce qu’elle s’est permise de l’appeler à 1h du matin pour savoir s’il y a l’électricité à la maison; chose que le mari qualifie d’insolence.
À Chagoua dans le 7ème arrondissement, Lydie a été surprise par un voisin à une heure tardive alors qu’elle est en train de grimper le mûr. Celui-ci, pensant que c’était un voleur, lui a fracturé le bras avec un coup de batte.
Cette journée sensée permettre aux femmes de lutter pour l’amélioration de leurs conditions de vie est malheureusement transformée en une fête de gala.