L’armée tchadienne a vigoureusement rejeté, ce samedi, les accusations portées par l’armée soudanaise à son encontre, qualifiant ces allégations d’“infondées”. Dans une déclaration officielle, elle a réaffirmé son “engagement ferme à la neutralité” dans le conflit en cours au Soudan, tout en précisant qu’elle était prête à “toute riposte légitime” en cas de menace sur son territoire.
Lors d’un point de presse tenu dans la capitale tchadienne, le général de brigade Chanane Issakha Acheikh, Directeur de la communication de l’armée, a dénoncé les propos du général Yassir Al Atta, chef d’état-major adjoint des forces armées soudanaises. Ce dernier avait accusé le Tchad de soutenir un camp dans le conflit qui ravage le Soudan. “Ces propos sont considérés comme non fortuits, et nous les prenons comme une déclaration de guerre contre notre pays”, a affirmé le général Acheikh.
Le Tchad a tenu à rappeler qu’il a maintenu “une posture de neutralité totale” depuis le début du conflit soudanais, en accueillant sur son territoire des militaires soudanais désarmés à Adré et Koulbous avant leur réacheminement vers leur pays d’origine. L’armée tchadienne a également souligné son rôle dans la sécurisation des camps de réfugiés situés dans les régions de l’Ennedi Est et du Sila.
“Nous tenons à préciser que ces accusations sont en totale contradiction avec notre conduite sur le terrain”, a insisté le général Acheikh, mettant en garde l’armée soudanaise contre toute “tentative directe ou indirecte” de déstabilisation du Tchad.
Avec un territoire de 1,284 million de km², le Tchad se dit prêt à “défendre avec acharnement” ses frontières contre toute menace extérieure. Cette mise au point de l’armée tchadienne intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux voisins, alors que la crise soudanaise continue de bouleverser la région.