L’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET), par le biais de son président, Bello Bakari Manna, se réjouit de la libération du rédacteur en chef du site Tchadinfos.com, Badour Oumar Ali, survenue ce jeudi 8 août 2024, après son enlèvement par l’Agence Nationale de Sécurité d’État (ANSE). L’AMET condamne fermement cet enlèvement ainsi que la séquestration dont a été victime notre confrère.
En effet, le 7 août 2024, Badour Oumar Ali a été enlevé par des hommes armés et cagoulés au commissariat de police du 8e arrondissement de N’Djamena, puis conduit manu militari à la direction générale de l’ANSE. Selon plusieurs sources, son enlèvement serait lié à son déplacement en Libye pour couvrir la migration en Méditerranée, organisée par les autorités libyennes lors d’un forum international sur ce sujet qui s’est tenu le 17 juillet.
L’AMET tient à exprimer sa gratitude envers toutes les organisations professionnelles des médias (UJT, PPT, AEPT, URPT, AMET, CEPT, LJTA, CTPT), ainsi qu’envers les médias nationaux et internationaux et les organisations de droits de l’homme qui ont contribué à accélérer la libération immédiate de Badour Oumar Ali. Nous rappelons au gouvernement tchadien et aux services de renseignement que les violences et les arrestations arbitraires ne font que ternir leur image.
Il est essentiel de souligner que les journalistes jouent un rôle crucial dans une société démocratique et doivent pouvoir exercer leur métier en toute liberté. L’AMET exige que les services de renseignement mettent fin aux filatures, menaces et enlèvements visant les journalistes. Nous appelons toutes les organisations professionnelles des médias à rester unies pour défendre la liberté de presse au Tchad.