L’avocat de l’Autorité de l’Aviation Civile Me Mbaigolmem Frédéric à animé un point de presse ce samedi 27 Mai 2023 au sein de L’ADAC pour dénoncer une affaire de faux en écriture publique et usage de faux.
L’objectif de ce point de presse est de fournir des informations à lopinion nationale et internationale sur les résultats des enquêtes menées concernant une affaire de faux en écriture publique et usage de faux, lesquels portent atteinte à l’image et à la crédibilité du Tchad en matière d’aviation civile.
Dans son liminaire, l’avocat de L’ADAC, Me Mbaigolmem Frédéric, indique qu’au courant mars 2023, l’Autorité de l’Aviation Civile Sud soudanaise avait saisi l’ADAC à l’effet de vérifier l’authenticité des documents d’un avion cargo de type Antonov 32A arborant une immatriculation tchadienne TT AEJ.
Selon lui, une vérification diligente de l’ADAC a permis de vérifier la véracité de cette immatriculation et de tous les documents subséquents où le pot aux roses sera découvert. “l’immatriculation et les autres documents sont tous faux.” Dit-il.
C’est ainsi que, poursuit-il, le Directeur Général actuel de l’ADAC, M. Mahamat Aware Neissa, s’est résolument déterminé à élucider cette nébueuse organisation tentacuaire qui sape sans cesse, avec la complicité des agents locaux, la crédibilité de l’aviation civie tchadienne.
Selon l’avocat, l’objectif était pour le directeur général de démanteler définitivement ce réseau des faussaires et leurs compices qui produisent, de façon répétée depuis 2017, des faux documents d’avions au nom de l’aviation civile tchadienne.
Une mission envoyée par l’ADAC a découvert que cet avion Antonov 32A est basé à Juba depuis octobre 2022 et est exploité pour le compte de Tor Air Avion, une compagnie aérienne sud-soudanaise.
L’avocat de l’autorité de l’aviation civile affirme que l’avion est loué par Tor Air auprès de la société Aero Express FZE, basée à Sharjah. Il indique par ailleurs que lors de l’examen de l’historique de l’exploitant tchadien Sky Air Corporation, l’ADAC a été surprise de constater l’utilisation d’un faux certificat de radiation en juin 2019 pour l’avion B737-500 immatriculé TT-DIZ, appartenant à la société AQUALINE INTERNATIONAL Corporation.
Il ajoute que, cette même société, AQUALINE INTERNATIONAL CORPORATION, est identifiée comme le propriétaire de l’Antonov 32A avec un faux certificat de radiation béninois TY-AEJ datant du 4 juillet 2022, avant de passer sous pavillon tchadien avec la fausse immatriculation TT-AEJ à partir du 6 juillet 2022.
Me. Mbaigolmen Frederic, relate que cela laisse supposer qu’AQUALINE INTERNATIONAL est au cœur de ce réseau et qu’elle n’en est pas à sa première infraction en matière de faux en écriture publique et usage de faux.
Ainsi, la mission à Juba a permis de remonter jusqu’aux faussaires, nommément identifiés comme les sociétés AQUALINE INTERNATIONAL et Aero EXPRESS FZE, dont les sièges officiels se trouvent à Sharjah, aux Émirats arabes unis.
Pour finir, Me Mbaigolmem Frédéric affirme qu’à la suite de ces différentes investigations, une plainte a été déposée contre la société Aquiline International Corporation et ses complices, responsables de ces faux et usages de faux.
Des mandats d’arrêts internationaux ont été émis et les auteurs, coauteurs et compices de ces infractions sont activement recherchés pour être appréhendés afin de répondre de leurs actes devant la justice, renchérit-il.