Prises par l’âge et par manque/absence de prise en charge, les femmes de troisième âge et plus souvent veuves, cassent les bétons afin de ressortir du gravier, le mettre dans des sac pour le vendre afin de subsister.
Ces femmes sont partout à travers la ville de Ndjamena qui cherchent à concasser les bétons en vue d’obtenir de quoi se prendre en charge. Elles sont âgées entre 25 à 65 ans, réunies en groupe et proposent les graviers aux particuliers.
Le mobile consiste à récupérer les bétons des anciens bâtiments détruits que les jeunes viennent souvent les vendre, puis à l’aide d’un petit marteau elles enlèvent les graviers à l’intérieur puis les mettant dans un sac de ciment de 50kg avant de les vendre aux abords des voies publiques.
Un pousse-pousse de béton est vendu à 2500f et elles, à leur tour, vendent le sac à 1500f parfois 1000f seulement après avoir mis en pièce pendant des longues heures ou même toute la journée.
” À notre âge, on a jugé utile de vendre les restes des graviers pour avoir de quoi se nourrir avec nos petits enfants orphelins. Notre dignité nous empêche de mendier dans la rue.” Se prononce Aziza, la sexagénaire rencontrée derrière le mûr de l’UNTP.
Comme elle, maman Amina est dans la même situation. “Ce pays est devenu incertain; les autorités ne pensent plus aux vieilles personnes comme nous, même nos enfants ont honte de nous donc avec le peu de force qui nous reste, on essaie de tirer profit au maximum pour nous et aussi pour la population.”
Cependant, malgré que ces femmes cherchent à subsister, les agents de la municipalité viennent encore les dépouiller du peu qu’elles essayent de gagner.
“La mairie nous préleve la taxe mensuelle de 2000f chacune et ce n’est pas normal. Le gouvernement de la transition doit agir pour nous. Nous ne demandons rien d’autre que de nous laisser en paix gagner notre pain quotidien.” Vocifére Achta, la cinquantaine révolue.