L’épineuse question de la pénurie du carburant devient de plus en plus récurrent aussi bien dans la capitale que dans les provinces. Ce dimanche, 05 Novembre, la ville de N’djamena a connu une fois de plus une pénurie de carburant. D’après les investigations menées, la raffinerie de Djermaya fonctionne normalement et a même connu une augmentation de 20% dans sa production depuis le mois d’avril dernier.
Selon les sources internes à la raffinerie de Djermaya confient que depuis le mois d’avril, la raffinerie parvient à produire plus d’un million de litres de carburant tous les jours. Mis sur le marché, cette quantité pour satisfaire sans aucun problème les consommateurs.
Ces propos sont confirmés par des sources contactées au sein de l’autorité de régulation du secteur pétrolier aval du Tchad (ARSAT) qui lâche que cette pénurie est savamment orchestrée.
Selon plusieurs témoignages, le carburant tchadien, vendu moins cher contrairement aux autres pays de la sous-région, est exporté vers les pays voisins où le Prix de l’essence est largement à celui du pays de Toumaï. Cette mauvaise attitude ne viole pas seulement les textes de la République mais contre considérablement à l’installation de la pénurie à l’intérieur du pays.
À titre d’exemple, au Cameroun le prix du Super à la pompe est de 735 F, comparé à 518 F au Tchad, la différence est nette et alléchante. Le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Soudan et la Centrafrique sont alimentés par les spéculateurs, en particulier dans les villes frontalières.
Pour ce faire, le gouvernement de Transition devrait prendre ses responsabilités et sanctionner les coupables pour le bien-être de sa population. Avec les problèmes d’électricité privant la grande majorité de l’accès aux carburants pour alimenter les générateurs, ne pas agir serait suicidaire et ouvrirait la voie à des troubles sociaux.