À Mangalmé, chef-lieu du département de Mangalmé dans la province du Guéra, les chefs coutumiers et religieux ont décidé d’instaurer un type de mariage appelé “Amchilini” qui veut dire plus ou moins “Prends moi”. C’est un type de mariage extraordinaire. La femme ou l’homme désigne la personne avec qui elle/il veut être en coupe et le mariage sera célébré.
Après cette décision des autorités coutumières, les réseaux sociaux ne parlent plus que de Mangalmé. Soit en demandant sa situation géographique, en relayant l’information ou à travers des commentaires aussi sensés que comiques.
La ligue Tchadienne des Droits des femmes (LTDF) a réag pour dénoncer la décision de ces derniers car pour les leaders des femmes, c’est un type de mariage forcé qui ne dit pas son nom et que les chefs coutumiers abusent de leur autorités.
Cependant, les internautes ne sont pas du goût de la sortie de la ligue Tchadienne des droits des femmes.
” Juriste à la base, je ne vois aucun inconvénient sur cette pratique hautement coutumière et culturelle qui ne s’étend pas sur toute l’étendue du territoire national.
Au Tchad les règles coutumières sont d’actualité. Prenons l’exemple de la dia, de succession, de la question du mariage etc. C’est la coutume et celle-ci a droit de cité. Il faut réguler la prostitution qui s’érige en règle dans la capitale.
Sur ce point vous n’aviez rien à dire.” réagit un internaute sous la publication dont le commentaire a suscité beaucoup de likes et de commentaires de soutien.
Après un tour au quartier, quelques interviewés semblent être du même avis que cet internautes. La plupart soutiennent cette décision.
” Le gouvernement a interdit le mariage forcé et précoce; Les parents de leurs côtés ont rendus le mariage très cher; certains mettent même leurs filles en enchères. Finalement ces situations ont fait que les ne sont plus mariées et vieillissent chez leurs parents. Donc, c’est en vue de sauver ce phénomène que les autorités coutumières ont instaurés cela. C’est tout à fait logique du moment où l’on peut refuser la demande de mariage”, Répond un interviewé.
Toutefois, il y a certains qui soutiennent la sortie de la ligue Tchadienne des Droits des femmes en disant que la femme n’est pas un objet ou une marchandise pour la marier de la sorte.
Dans ce cas de mariage, qui n’est pas forcé, le refus équivaut à une amande. Pour les autorités qui l’ont décidé, Amchilini, une pratique qui n’est pas nouvelle, n’a pas d’autres objectifs que de faciliter le mariage pour les célibataires et les démunis mais aussi une manière de lutter contre le mariage tardif et le débauche sexuel.