Ce dernier temps, il est quasiment impossible de manger avec 2500f comme ration alimentaire journalière ; car tout est devenu cher. Les ménagères ne s’en sortent pas avec l’argent de ration donné par leurs époux.
Cette situation de cherté de vie est l’une des principales sources de problème dans certains couples. Pendant que certaines femmes crient à l’inflation des denrées alimentaires, leurs époux les accusent de la mauvaise gestion de l’argent de ration.
Denemadji, ménagère de son état, accusée par son mari de la mauvaise gestion de l’argent de ration confesse: « Mon mari ne me comprends pqs quand je lui fais savoir que l’argent est fini avant le mois. Il me crie dessus comme si je l’ai gaspillé inutilement. On se chamaille à chaque fois que l’argent n’arrive pas à la fin du mois, alors que ce n’est pas de ma faute, tout est cher au marché et je ne m’en sort pas. »
Rodrigue, un jeune débrouillard, pour sa part se lamente aussi de la vie chère au Tchad, précisément à N’Djamena.
« La vie est trop chère à N’Djaména, malgré qu’on essaie de faire de notre mieux pour joindre les deux bouts, on ne s’en sort pas. J’ai même qualifié ma femme un jour de mauvaise gestionnaire. C’est quand j’ai décidé de faire moi-même le marché que j’ai compris finalement que ça n’allait pas du tout. », temoigne-t-il
Il poursuit que la plupart des femmes font de leur mieux pour préparer à manger avec le peu que les hommes leur donnent malgré la cherté de vie.
« Je n’essaie pas de défendre les femmes mais c’est en réalité, les conditions de vie sont trop élevées dans notre pays. Sur tous les plans, loyer, denrées alimentaires, etc. », renchérit-il.
Comparées aux cinq derrières années passées, les conditions de vie sont en constante hausse. Cette situation doit interpeller tous les acteurs: gouvernement, commerçants et leaders d’opinion pour trouver des solutions.