Le gouvernement tchadien a annoncé la gratuité de l’eau et de l’électricité pour tous les foyers du pays, du 1er mars au 31 décembre 2024. Cette mesure, bien qu’accueillie favorablement par la population, soulève de nombreuses questions quant à son efficacité.
En effet, l’eau et l’électricité sont des denrées rares dans plusieurs villes du Tchad, y compris la capitale N’Djaména. Les coupures d’eau et d’électricité sont fréquentes et peuvent durer plusieurs jours, voire des semaines. Dans certaines régions, les populations n’ont tout simplement pas accès à l’eau courante ou à l’électricité.
Certains observateurs estiment que la gratuité de l’eau et de l’électricité ne changera pas grand-chose à la situation actuelle. Ils arguent que le problème ne réside pas dans le prix de ces services, mais plutôt dans leur manque de disponibilité.
D’autres critiques soulignent que cette mesure est une manière pour le gouvernement de se dédouaner de ses responsabilités. Ils affirment que le gouvernement devrait plutôt investir dans la construction d’infrastructures adéquates pour garantir l’accès à l’eau et à l’électricité pour tous les Tchadiens.
La population, quant à elle, est partagée sur l’efficacité de cette mesure. Certains se réjouissent de cette décision, estimant qu’elle permettra d’alléger les charges des ménages. D’autres, plus sceptiques, doutent de l’impact réel de cette mesure sur leur vie quotidienne.
En attendant, la question de l’accès à l’eau et à l’électricité reste un défi majeur pour le Tchad. La gratuité de ces services est une première étape, mais elle ne suffira pas à résoudre le problème. Des investissements importants dans les infrastructures et une meilleure gestion des ressources sont nécessaires pour garantir un accès universel et durable à l’eau et à l’électricité pour tous les Tchadiens.