Dans un communiqué de presse rendu public, le bureau exécutif du SYNASEG informe l’opinion nationale que malgré sa bonne volonté de maintenir la quiétude durant cette période de transition, les hautes autorités du gouvernement et l’autorité de régulation ARSAT n’appliquent pas une bonne stratégie pour mitiger la crise des produits pétroliers durant cette période de maintenance de la raffinerie.
Selon le président du SYNASEG, M. Mahamat Guidam Moussa, ces derniers jours, la pénurie de gaz s’est installée et les ménages n’arrivent plus à s’approvionner normalement et la raison est que l’ARSAT a donné le contrat d’importation à un seul marketeur notamment GAZCOM.
Pourtant, il a indiqué que le syndicat a insisté pour que l’importation soit assurée par trois sociétés au minimum. “Malheureusement, pour des raisons individualistes et égoïstes, seul GAZCOM a eu en coulisse le contrat et utilise le gaz importé pour sa cause.”, renchérit le communiqué.
Le président du SYNASEG estime par ailleurs que GAZCOM s’approvisionne sans contour en mettant l’ARSAT devant le fait accompli. “Les citernes importées sont stoppées à l’entrée de la ville de N’Djamena et le soir elles partent décharger directement aux entrepôts de GAZCOM sans l’aval de l’ARSAT.” Dit-il.
Les agents de l’ARSAT quand à eux avouent être dépassés par cette situation. Pendant ce temps, depuis plus d’une semaine, les onze autres centres (marketeurs) sont fermés par manque de gaz.
Face à cette situation, Le Syndicat National du Secteur de Gaz au Tchad (SYNASEG) demande au Président de la République, au Premier Ministre de la Transition et au Ministre des hydrocarbures et de l’énergie de prendre leurs responsabilités et de mettre de l’ordre dans ce secteur car selon lui, l’intérêt national doit primer sur l’intérêt individuel et les marketeurs doivent être traités avec équité.
“Il faut que cette injustice soit arrêtée afin que le gaz soit disponible à tous car c’est le peuple qui souffre. La grogne sociale sera inévitable et il faut corriger la situation avant que le pire n’arrive.” À conclu Mahamat Guidam Moussa.