Un tour en cette matinée du lundi 3 juillet 2023 aux bords du fleuve Chari nous a permis de constater les activités qui s’y mènent. Les bords constituent, pour plus d’un, un gagne-pain quotidien. Ils sont considérés par ceux et celles qui trouvent leur compte comme une manne pour eux.
De la laverie en passant par le ramassage des briques, des remblais et du sable et la pratique des cultures maraîchères, la pêche, telles sont les activités pratiquées aux bords du fleuve Chari. Ces activités sont pratiquées par des mineurs, des jeunes, des adultes et des vieux de tout sexe confondu. Cette catégorie de personnes qui vit au jour le jour n’a que les abords du fleuve Chari pour trouver de quoi mettre sous les dents.
Elles sont des centaines chaque jour à fréquenter le fleuve Chari pour leur survie. Comme la plupart des activités du secteur informel, ces différentes activités sont exercées par les couches les plus vulnérables de la société. Pour beaucoup, les activités pratiquées aux bords sont génératrices de revenus et les aident à se prendre en charge. Ces personnes gagnent nécessairement leur pain grâce aux différentes activités qu’elles exercent.
« C’est chaque jour que je viens aux bords travailler. Moi c’est généralement le ramassage des briques que je fais et ça m’aide beaucoup. Chaque personne que vous voyez ici trouve quelque chose à la fin de l’heure. », nous confie Dingamyo.
« Beaucoup voient comme si on passe nos journées inutilement ici mais c’est tout le contraire. Sinon pourquoi on doit venir chaque jour ici du moment où on ne gagne rien ? De loin la réponse à cette question semble difficile mais nous on sait ce que ça rapporte. », renchérit un jeune pêcheur interrogé aux bords fleuve.
Les saintes écritures disent que : « L’Homme trouvera son pain à la sueur de son front », c’est ce qui motive ces personnes à pratiquer toute activité leur permettant d’avoir ce pain.