Dans une initiative visant à renforcer les droits des travailleurs et à améliorer leurs conditions de travail, la Ministre du Pétrole, des Mines et de la Géologie, Ndolenodji Alixe Naïmbaye, a annoncé l’adoption officielle de la convention collective-type de branche du secteur pétrolier au Tchad. Lors d’un point de presse tenu au sein de son ministère, la ministre a invité les sociétés pétrolières et leurs sous-traitants à adhérer et signer cette convention, marquant ainsi un tournant décisif pour la régulation des relations professionnelles dans ce secteur stratégique.
La ministre a souligné que cette convention collective-type est une réponse directe aux nombreuses plaintes des travailleurs tchadiens du secteur pétrolier concernant leurs conditions de travail. Les difficultés rencontrées, souvent liées à des contrats précaires, des conditions de sécurité insuffisantes et des inégalités salariales, ont nécessité une réforme structurelle. En ce sens, cette convention s’impose comme un outil essentiel pour promouvoir la justice sociale et améliorer le cadre professionnel des employés.
La convention, qui s’étend sur 8 titres et comprend 70 articles, constitue une base juridique claire et solide pour le secteur pétrolier tchadien. Elle établit les droits et obligations des employeurs et des employés, tout en visant à garantir un équilibre entre les exigences économiques des entreprises et le respect des normes sociales.
Parmi les points clés, la convention prévoit :
- Une amélioration des conditions salariales et des avantages sociaux.
- Des garanties pour la santé et la sécurité des travailleurs sur les sites pétroliers.
- Des mesures pour lutter contre la précarité de l’emploi et promouvoir la formation continue.
Dans son discours, la ministre Ndolenodji Alixe Naïmbaye a exhorté les présidents et directeurs généraux des sociétés pétrolières à s’engager pleinement en signant cette convention. Elle a rappelé que la compétitivité du secteur ne doit pas se faire au détriment des droits fondamentaux des travailleurs tchadiens.
Pour la ministre, l’adoption de cette convention reflète la volonté du gouvernement tchadien de concilier développement économique et respect des droits humains. Elle a également salué la collaboration entre les parties prenantes, notamment les syndicats et les employeurs, qui ont contribué à l’élaboration de ce texte.