Ce dimanche 4 mai 2025, le sénateur Abdramane Koulamallah a publié une déclaration percutante sur sa page Facebook, s’attaquant frontalement à ce qu’il qualifie de « panafricanisme à deux sous ». Dans un texte sans concession, il critique durement une certaine frange d’activistes qui, selon lui, usurpent le discours panafricaniste sans en incarner les exigences profondes de cohérence, de responsabilité et d’ancrage réel sur le continent.
Koulamallah s’en prend à ceux qu’il accuse d’avoir vidé le panafricanisme de sa substance, en privilégiant la mise en scène de leur révolte plutôt que l’élaboration de solutions concrètes pour l’Afrique. Il fustige notamment « ces types de personnage » qui, tout en dénonçant la France et ses alliés africains, conservent jalousement leur nationalité française. Une contradiction qui, à ses yeux, interroge la sincérité de leur engagement.
Abordant la question sensible du franc CFA, Koulamallah appelle à dépasser les discours simplistes et émotionnels. Pour lui, cette question monétaire ne saurait être réduite à des slogans. Elle nécessite au contraire une réflexion stratégique, concertée, menée par les États africains eux-mêmes. Il insiste sur la nécessité d’une volonté politique continentale forte pour envisager une alternative monétaire crédible, adaptée aux réalités africaines.
Enfin, Koulamallah souligne que le panafricanisme ne saurait être une posture médiatique. Il exige, selon lui, un engagement profond, une éthique de responsabilité, et une véritable solidarité. Le combat pour l’émancipation du continent africain ne peut, selon ses mots, être confié à des figures en quête de notoriété, qui vivent davantage dans les studios de télévision que dans les réalités quotidiennes du continent.
Cette prise de position n’a pas manqué de susciter des réactions vives sur les réseaux sociaux. Si certains saluent le courage et la lucidité de Koulamallah, d’autres y voient une attaque injuste contre ceux qui, malgré tout, contribuent à éveiller les consciences.
Quoi qu’il en soit, cette déclaration relance le débat sur la nature, les limites et l’avenir du panafricanisme au XXIe siècle : posture idéologique ou projet politique structurant ? La question reste ouverte.