Plus que deux jours avant que les musulmans du Tchad et ceux du monde célébrent la fête de l’Aïd El-kebir ou Tabaski.
Certains chefs de famille n’ont jusqu’à là pas réunir les conditions nécessaires pour apporter la joie à leur famille.
Un tour dans les ménages ce lundi 26 Juin 2023 dans la ville de N’Djaména, nous à permis de constater les réalités et échanger avec quelques pères de famille sur les préparatifs de la fête de l’Aïd El-kebir.
Si beaucoup ont pu réunir les conditions nécessaires, d’autres sont toujours à la recherche d’un mouton pour la circonstance. » Jusqu’à présent, j’ai rien sur moi pour acheter même un petit mouton pour la maison, mais il reste encore deux jours et j’ai espoir », informe Saleh, un mécanicien.
Comme lui, Hassaballah, chauffeur de son état ne sais sur quel pied danser. » Je ne gagne que 60 mille le mois et si jamais je mets çà dans l’achat de mouton et consorts, le mois de Juillet risque d’être le plus long et difficile de ma vie. », dit-il.
Par ailleurs, les autres chefs de famille ont perdu depuis quelques jours le sommeil et préfèrent fuir la maison pour éviter la pression de leur femme qui refusent de comprendre la situation.
» Ma femme m’a déjà quitté une fois parce que je n’ai pas pu acheter le mouton de Tabaski et pour la faire revenir, j’ai été humilié par ma belle famille, je ne veux pas que cette situation se répète. J’ai encore jusqu’à demain. » souligne-t-il.
Si rien n’est fait jusqu’à demain midi, poursuit-il, je serais obligé de vendre mon groupe électrogène pour célébrer la fête avec ma famille et racheter un autre plus tard, ça évitera des ennuis à la maison.
Cependant cette situation a causé des nombreux départs des femmes dans le foyer, parce qu’elle refusent de passer la fête sans mouton. Ces dernières doivent comprendre que fêter sans argent, n’est pas la fin du monde, qu’elles évitent de mettre la pression aux pères de famille.