À quelques jours de la fête du ramadan qui se pointe à l’horizon, les préparatifs s’activent normalement. Partout au Tchad et plus particulièrement à N’djamena la capitale, les salons de coiffure sont bourrés de monde, question de se faire beaux.
Il suffit de faire un petit tour dans les coins forts de la capitale pour se rendre à l’évidence. Les salons de coiffure féminin ou masculin sont pleins de clients, surtout dans la soirée pour se faire tondre les cheveux pour les hommes et se tresser pour les femmes.
De Farcha à Moursal en passant par Paris Congo ou encore à Chagoua dans le 7ème arrondissement, les coiffeurs se frottent les mains et se la coulent douce. Chabâ, ajouté, rasta, torsadé, greffe ou encore adane batou tel est le nom des coiffures que les filles et femmes viennent faire dans les salons en attendant la fête.
“Je fais mes coiffures à partir de 10.000f à 35.000f, ceci dépend exclusivement de la qualité de coiffure que demande la cliente. Il arrive aussi parfois que je me déplace à domicile pour faire des tresses et le prix double à ce niveau.” Affirme Louise devant son salon à Moursal.
C’est l’un des moments, ajoute-t-elle, où je me fais un peu d’argent pour économiser normalement, car à la sortie de cette fête je peux me retrouver avec plus de 800.000f qui est une somme suffisante pour mettre de l’ordre dans ma vie pendant un bon moment.
Cependant il n’y a pas que des dames qui se font belles pendant cette période; les hommes aussi se font beaux au bonheur des coiffeurs qui se font aussi de l’argent.
Deux temps, ras, plateau ou encore absala, telles sont les qualités des coupes de cheveux qu’on peut voir chez les hommes. Une coupe de cheveux peut coûter entre 500f à 3000f voire 5000f selon le modèle choisi et l’emplacement des salons dans le centre-ville.
“C’est pas facile pour nous en cette fin du ramadan. Les clients viennent par dizaines, certes on se fait de l’argent mais la fatigue aussi pèse sur nous.” Souligne Elkana coiffeur à Farcha.