Au Soudan, une nouvelle manifestation contre le pouvoir putschiste du général Abdel Fattah al-Burhan a été réprimée jeudi dans plusieurs villes du pays. Depuis le coup d’État du 25 octobre 2021, la situation politique est bloquée dans le pays, même si une partie de l’opposition négocie actuellement une sortie de crise avec les militaires.
La pression inlassable de la rue continue au Soudan et ne se relâche pas. Ils étaient encore des dizaines de milliers, jeudi 17 novembre, à défiler sur les principales artères de Khartoum, mais aussi d’Atbara, Gedaref, al-Geneïna ou Madani, exigeant que l’armée quitte le pouvoir et retourne dans les casernes. La police, dans la capitale, les a dispersés à coups de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
Et la signature annoncée, d’ici à une dizaine de jours, d’un accord sur une transition entre les militaires et les partis politiques regroupés au sein des Forces de la liberté et du changement (FLC) ne change rien au blocage politique dans lequel est le pays. C’est en tout cas ce que répètent les Comités de résistance, fers de lance de la contestation. « À quel prix les FLC ont-elles vendu notre sang ? », scandaient d’ailleurs les manifestants jeudi.
La veille, les FLC avaient en effet tenu une conférence de presse pour dire qu’elles avaient approuvé un plan basé sur une charte constitutionnelle rédigée par l’Association du barreau soudanais, et qu’un accord formel pourrait être signé prochainement. Mais le document transmis aux militaires doit encore être amendé « pour préserver la dignité de l’armée, son unité et son indépendance », selon le général al-Burhan.
TribuneEchos avec RFI