À moins d’un mois de la reprise des cours, les vacanciers s’activent dans les petits commerces, certains pour se faire de l’argent de poches pendant ces temps morts, d’autres pour préparer leur rentrée scolaire.
Les commerces varient des uns aux autres entre manuels scolaires, produits saisonniers, parfums, cartes sims, crédits. Garçons et filles, au-delà du but lucratif, prennent goût à leur activité de circonstance.
Demandés, Mbaississem et Hissein, tous jeunes vacanciers, concordent que grâce à ce petit commerce, ils parviennent à préparer leur rentrée en s’achetant des fournitures scolaires, la tenue, quelques paires de chaussures et parfois même s’acquitter de leurs frais d’inscription, allégeant ainsi la charge à leurs parents.
Cependant, si certains prennent le courage de pratiquer ce petit business, d’autres sont prêts à leur mettre les bâtons sous les roues en les décourageant par des moqueries.
«La plupart de nos camarades de classe se moquent de nous en disant que ce qu’on fait n’est pas digne d’un bon écolier », affirme tristement Hissein. «On s’est habitué avec leurs moqueries mais ça ne nous gêne pas du tout car chacun a son destin », renchérit Mbaississem.
Interviewé sur cette pratique, un jeune diplômé en instance d’intégration donne son avis : « Je trouve cette initiative très encourageante. L’école est une bonne chose mais les activités parallèles ne sont pas aussi mauvaises. Il faut avoir un pied à l’école et l’autre dans le business pour ne pas regretter par la suite. Je chôme depuis 11ans, heureusement que je me débrouille avec mes petites activités ».
Les petites activités parallèles ne sont pas à minimiser tout comme l’école n’est pas à négliger, nous conclut un autre.