À N’djaména la capitale, le prix du sable de construction a progressivement doublé depuis le mois de juillet suite à la montée exponentielle des eaux du fleuve Chari.
Un tour ce 29 Novembre 2022 dans les points de vente nous à permis de constater la montée du prix et aussi la rareté, car ce bien précieux pour la construction est devenue difficile voire impossible de s’acquérir.
Le sable de construction est retiré depuis le fond du fleuve puis transporté jusqu’au lieu du dépôt avant de vendre aux citoyens qui est dans le besoin de construire.
Un camion benne qui coûtait entre 45.000 à 50.000f dans le mois du Mars à juin. Mais après la saison pluvieuse, le prix a grimpé progressivement jusqu’à 70.000 à 80.000f. cette année avec les inondations, le prix a atteint la barre de 100.000f
«J’ai arrêté mon chantier depuis le mois d’août parceque le sable est devenu difficile et même si tu trouves le prix dépasse le projet. J’attends le mois de février pour reprendre, » a laissé entendre Mahamat Zene.
Comme lui, Djibrine est dans le même d’ordre d’idée.
«Je voulais faire le crépissage de ma maison avant de faire mon mariage en janvier mais quand on m’a parlé du prix de sable, j’ai revu tout mon plan, »raconte-t-il.
Cependant les vendeurs du sable, quand à eux font le stock de sable dans un grand terrain vide quand l’eau est à son plus bas niveau avant de revendre dans les périodes comme maintenant.
«Chaque année, je fais du stock pour vendre pendant la saison pluvieuse. Cette année, la demande est supérieure et le stock est épuisé avant même le mois de Novembre et c’est malgré le prix, » a indiqué Abdallah propriétaire d’un camion benne.