Le mariage forcé est le fait de donner quelqu’un en mariage contre sa volonté. Il s’agit d’un mariage arrangé où la famille impose le mariage à un enfant. Cette pratique qui date depuis la nuit des temps, persiste toujours dans nos sociétés.
Il ya pas un jour qui passe sans qu’on entende parler de ce phénomène qui gangrène notre société.
Un tour dans les ménages ce dimanche 4 Décembre 2022, nous a permis de recueillir quelques témoignages.
Pour Papa Jaguar un sexagénaire qu’on a rencontré à Farcha dans le 1er arrondissement, le mariage forcé est beaucoup plus dû à l’inégalité de sexe, les coutumes et surtout la pauvreté.
«Un père pauvre qui n’arrive pas à subvenir aux besoins de sa fille et les restes membres de la famille est obligé d’accepter comme gendre un homme riche qui veut bien épouser sa fille et qu’elle qu’en soit la différence d’âge de la fille ou sa volonté, » explique-t-il.
D’autres familles par contre envoient en mariage leur fille très jeune pour éviter qu’elle ne tombe enceinte et déshonore la famille.
«Notre coutume exige qu’une fille ne duré au delà de 15 ans chez ses parents de peur de nous déshonorer avec une grossesse, donc on juge utile de l’envoyer au mariage très tôt, » affirme Haroun, un père de famille.
Mes parents m’ont retiré de l’école. Ils m’ont dit : «Pour une fille, le diplôme le plus important, c’est un mari. À 16 ans, j’ai été mariée de force à un homme de 37 ans. Je n’avais pas d’autres choix », se souvient Carine 42 ans, aujourd’hui.
Elle indique que toute sa vie elle regrette amèrement, difficile pour elle de s’en souvenir.
Cependant, selon les données de ONG CARE, plus de 33 000 filles mineures sont mariées de force dans le monde. Soit une toutes les trois secondes.
Le cas du Tchad, la ministère du genre et de la solidarité sociale doit dans un premier temps assurer la sécurité des jeunes filles et garantir les droits des enfants, sanctionner durement les hauteurs de cette pratique tout en encourageant les filles à l’éducation.