À travers un communiqué consulté par la rédaction de Tribune info, Abderaman Koulamallah, Porte-parole du Gouvernement a, ce jeudi 28 novembre 2024, annoncé officiellement que le Gouvernement de la République du Tchad tient à informer l’opinion publique qu’il a pris la ferme décision de mettre un terme à l’accord de coopération en matière de défense avec la France. Une décision historique qui fait déjà couler beaucoup d’encres et de salives.
En effet, cet accord qui date de 1976 et révisé le 5 septembre 2019, s’inscrivait dans le cadre de miser sur le renforcement de la coopération en matière de sécurité et défense entre les deux pays. Cette décision marquant un tournant historique est intervenue quelques heures après la fin de la visite à N’djamena de Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères français.
Loin du patriarcat, le Tchad veut voler de ses propres ailes
« Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la République du Tchad, il est temps pour le Tchad d’assumer sa souveraineté pleine et entière, et redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales », peut-on lire dans le communiqué.
À en croire la même source, le Tchad s’engage à respecter les modalités prévues dans le cadre de la résiliation dudit accord et compte collaborer main dans la main avec les autorités françaises pour garantir que cette transition se fasse dans un climat apaisé tout en respectant le délai de préavis.
Il convient de noter que, le Gouvernement Tchadien n’as pas manqué d’exprimer ses sentiments de gratitude à l’endroit de la France tout en soulignant que cette décision ne remet pas en cause les relations historiques et les liens d’amitiés qui unissent les deux nations. Ceci étant, le Tchad reste prêt à « entretenir des relations constructives avec la France dans d’autres domaines d’intérêt commun ».
Toutefois, signalons que ce communiqué ministériel n’évoque pas la date de retrait des troupes françaises sur le sol Tchadien, ni les mécanismes qui seront mis en place tout au long de ce processus.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale