Lors d’une conférence de presse tenue le 15 avril à Kinshasa, capitale de République démocratique du Congo, le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, a annoncé une mesure phare : l’intégration des concessions tarifaires dans la loi de finances rectificative de 2025.
Cette décision, prise en collaboration avec Wamkele Mene, secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), marque le début de la “domestication” de ces concessions, étape cruciale pour faciliter le commerce entre la RDC et les autres pays africains. Sur les 6.439 produits identifiés, seuls 209 resteront exclus de la suppression progressive des droits de douane.
Vers la suppression progressive des barrières douanières
L’accord de la ZLECAf prévoit une réduction progressive des droits de douane sur une décennie, avec un allègement de 10 % par an. En adoptant ce mécanisme, la RDC amorce une transformation de son modèle commercial. Cette réforme permettra aux produits congolais d’accéder plus librement aux marchés africains, tout en stimulant la compétitivité locale.
En parallèle, un système panafricain de paiement est en cours de déploiement, permettant les échanges entre pays sans passer par des devises étrangères, réduisant ainsi les coûts et renforçant l’autonomie monétaire du continent.
L’unité africaine comme levier d’influence mondiale
Julien Paluku a également insisté sur l’importance de l’union face aux menaces économiques extérieures, citant notamment la hausse potentielle des droits de douane américains. “Plutôt que d’agir seuls, nous devons répondre ensemble, en tant qu’Afrique unie”, a-t-il affirmé.
La ZLECAf devient ainsi un outil stratégique non seulement pour le développement économique, mais aussi pour renforcer la voix de l’Afrique sur la scène internationale. Cette dynamique offre à la RDC une opportunité historique de s’intégrer pleinement dans un marché continental en pleine expansion.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale