À Goma, dans la province du Nord-Kivu, située dans l’est de la République démocratique du Congo, une formation cruciale visant à lutter contre la traite des personnes a débuté ce lundi, réunissant 35 assistants sociaux de la Division provinciale des Affaires sociales. Cette initiative, orchestrée par l’Association du Barreau Américain (ABA) avec le soutien de l’USAID, se déroule à Linda Hôtel et s’étendra sur trois jours.
Renforcement des capacités pour une lutte plus efficace
Dans son discours inaugural, M. Gilbert Nkuba Bindu, chef de la division provinciale des Affaires sociales, a souligné l’importance de cette formation : « Cette initiative arrive au moment opportun, car elle permettra à nos assistants sociaux d’acquérir les compétences nécessaires pour identifier les cas de traite des personnes et offrir une prise en charge efficace. »
L’objectif principal est de doter les participants d’outils pratiques pour détecter, documenter et intervenir face à ce fléau, qui s’intensifie dans cette région en proie aux conflits, aux déplacements de population et à une vulnérabilité accrue. à
M. Bosenge Patrick, représentant de la Présidence en chargedes questions de jeunesse, de lutte contre les violences faites aux femmes et de traite des personnes, a insisté sur l’engagement des autorités : « Le Chef de l’État a été clair : aucun crime contre les droits humains ne doit rester impuni. Cette formation s’inscrit dans cette dynamique pour renforcer l’efficacité des acteurs sociaux. »
Une réponse adaptée à une situation critique
Selon M. Ely Thelot, conseiller principal à l’ABA, le rôle des assistants sociaux est central dans la lutte contre la traite des personnes. Il a rappelé l’importance de leur formation : « Ces professionnels doivent être en mesure de fournir une assistance holistique aux victimes, incluant l’hébergement, la réinsertion et la protection. »
Le Nord-Kivu, régulièrement pointé du doigt dans les alertes sur la traite des personnes, souffre de conditions propices à l’augmentation de ces crimes : instabilité due aux conflits armés, déplacements massifs et pauvreté exacerbée. Cette formation, qui s’achèvera le 4 décembre, est perçue comme un jalon essentiel pour équiper les acteurs sociaux locaux et renforcer la lutte contre ce phénomène. Elle reflète également un engagement soutenu des partenaires internationaux et des autorités nationales pour répondre à cette problématique complexe.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en RD Congo