Le 17 avril, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a officiellement installé le Comité national de mise en œuvre des sanctions financières ciblées (CONASAFIC). Cet organe, placé sous sa présidence, incarne la volonté du gouvernement congolais de s’aligner sur les standards internationaux en matière de lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Sa mission principale : appliquer les sanctions financières ciblées, notamment le gel des avoirs, et assurer la coordination entre les institutions concernées.
Un engagement ferme porté par la vision présidentielle
Pour le ministre Fwamba, la création du CONASAFIC s’inscrit dans la droite ligne de la vision du président Félix Tshisekedi : une lutte rigoureuse contre toutes les formes de financement illicite liées aux conflits armés. Dans un contexte national marqué par l’activisme des groupes armés et l’agression du Rwanda, cette initiative revêt une importance stratégique.
Elle bénéficie également du soutien de la Première ministre Judith Suminwa, qui a autorisé l’installation de cet organe crucial. Le CONASAFIC est ainsi appelé à jouer un rôle central dans la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays.
Des défis de taille pour un mécanisme encore naissant
Le chemin du CONASAFIC ne sera pas sans embûches. Le Secrétaire exécutif de la CENAREF, également Secrétaire permanent du comité, a relevé plusieurs défis urgents : une appropriation encore limitée des mécanismes de sanctions par les administrations, le manque de sensibilisation du secteur privé, une faible visibilité de l’organe et des lacunes dans la détection des entités désignées.
Face à ces obstacles, une formation continue, des outils de veille efficaces et une meilleure coordination interinstitutionnelle seront indispensables pour garantir l’efficacité de ce nouveau dispositif de sécurité financière.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale