Dans un geste fort de soutien à la stabilité en République démocratique du Congo, l’Union européenne a annoncé ce 30 mai 2025, une nouvelle enveloppe de 50 millions d’euros pour renforcer les capacités de l’armée congolaise (FARDC). Cette aide s’inscrit dans la continuité des efforts européens visant à accompagner la réforme du secteur sécuritaire dans le pays.
Lors d’un point de presse à Kinshasa, l’ambassadeur de l’UE en RDC, Jean-Marc Berlanga Martinez, a détaillé les deux volets principaux de cette contribution. Trente millions d’euros seront alloués au programme « Unis pour la Défense », conçu avec le ministère congolais de la Défense. Ce programme entend moderniser l’armée à travers la gestion des ressources humaines, la numérisation des services, le recensement des effectifs et la restructuration administrative.
En parallèle, 20 millions d’euros seront mobilisés via la coopération militaire belge pour renforcer la 34e brigade d’intervention rapide, basée à Kindu, dans le Maniema. Objectif : professionnaliser les forces armées dans un contexte de tension sécuritaire, notamment dans l’Est du pays.
« Il s’agit d’une réforme en profondeur de l’institution militaire, avec des actions concrètes sur le terrain », a insisté l’ambassadeur Berlanga, évoquant également la rénovation de l’hôpital militaire de Goma, actuellement suspendue en raison de la situation sécuritaire.
Fidèle à son approche intégrée, l’Union européenne lie soutien financier et exigences de gouvernance. « Notre méthode, c’est de lier appui matériel et réforme structurelle pour garantir des résultats durables », a souligné le diplomate, tout en appelant à une implication renforcée de l’État congolais.
En plus du volet militaire, 30 millions d’euros ont également été débloqués pour accompagner la réforme de la Police nationale congolaise (PNC), selon une annonce du ministère de l’Intérieur.
Ce renforcement global de la coopération sécuritaire survient alors que la RDC s’attaque à la reconstruction de ses institutions de défense, dans un climat toujours marqué par l’insécurité chronique à l’Est du pays.
Yenga Fazili wâ BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale