Les entreprises privées opérant dans les zones de l’Est de la RDC sous occupation rebelle tirent la sonnette d’alarme. Réunies autour du vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale ce 22 avril, Daniel Mukoko Samba, elles ont exposé une série de doléances illustrant l’asphyxie économique qui les menace.
Selon Thierry Ngoyi, administrateur-délégué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), ces opérateurs économiques font face à des défis multiples : double taxation sur les produits pétroliers, interdiction d’importation, insécurité juridique, paiements douaniers redondants, et des pertes colossales entraînant des vagues de licenciements à Bukavu et Goma.
La fermeture des banques, la rupture des stocks de biens essentiels et les pillages d’infrastructures aggravent encore la situation, rendant l’activité commerciale presque impossible. “Nous demandons des solutions immédiates pour éviter l’effondrement total”, ont plaidé les représentants du secteur privé.
En réponse, le ministre de l’Économie a promis la création d’une commission d’étude des contraintes économiques dans les zones concernées. Cette commission devra rapidement proposer des mesures conservatoires destinées à préserver les milliers d’emplois menacés. Daniel Mukoko Samba s’est engagé à communiquer ses conclusions dans les plus brefs délais, assurant que le gouvernement prend la gravité de la situation très au sérieux.
Un appel à l’action que les entreprises espèrent voir concrétisé avant qu’il ne soit trop tard.