Les finances publiques congolaises ont connu une exécution budgétaire record lors de la première semaine de mars 2025. Selon la note de conjoncture économique hebdomadaire de la Banque centrale du Congo, publiée le jeudi 13 mars, les dépenses de l’État ont atteint un taux d’exécution de 143 %.
En effet, sur une prévision de 1 688,2 milliards de francs congolais (CDF), les décaissements ont totalisé 2 413,7 milliards de CDF. La majeure partie de ces dépenses a été allouée aux charges courantes, notamment le paiement des salaires des agents et fonctionnaires de l’État (763,1 milliards de CDF), le fonctionnement des institutions et ministères (432,2 milliards) ainsi que les subventions (118,8 milliards).
Toutefois, les dépenses d’investissement restent limitées, avec seulement 55,0 milliards de CDF engagés contre une prévision mensuelle de 11,0 milliards. Cette disparité s’inscrit dans la politique budgétaire du gouvernement, qui vise à réduire le train de vie des institutions pour réorienter les fonds vers les efforts de guerre dans l’Est du pays et financer des projets de développement économique.
Ce dépassement budgétaire soulève des questions sur la gestion des finances publiques et la capacité de l’État à équilibrer ses engagements entre dépenses courantes et investissements stratégiques.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale