Le ministère de la Justice de la République Démocratique du Congo (RDC) est monté au créneau ce dimanche 11 mai 2025 pour dénoncer une campagne de désinformation qui agite la sphère publique. Au cœur de la polémique : des accusations de détournement présumé de 39 millions de dollars américains destinés à la construction de nouvelles prisons modernes et maisons d’arrêt.
Dans un communiqué officiel consulté par Tribune Échos, le ministère rejette catégoriquement ces allégations, les qualifiant de « manipulation de l’opinion » visant à semer le doute sur les projets gouvernementaux. Les faits sont clairs : aucun contrat de 39 millions USD n’a été signé, et aucun fonds n’a été décaissé à ce jour.
Le contexte est particulièrement sensible. La RDC a récemment été secouée par des scandales de corruption, notamment l’arrestation en août 2024 de Bernard Takaishe, ancien vice-ministre de la Justice, pour le détournement présumé de 5 millions USD initialement prévus pour la construction d’une prison à Kinshasa.
Face à ces rumeurs, le ministère de la Justice est formel : une lettre prétendument émise par la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP) et circulant sur les réseaux sociaux n’est qu’une pure fabrication. Les autorités promettent d’ailleurs de poursuivre en justice les responsables de cette campagne de désinformation.
Le gouvernement entend ainsi défendre son image et réaffirmer son engagement dans la lutte contre la corruption. Les ministères de la Justice et des Finances ont promis de veiller au respect strict des procédures financières, garantissant ainsi la transparence dans la gestion des deniers publics.
Cette affaire illustre une fois de plus les défis complexes auxquels fait face la RDC dans sa lutte contre la corruption et la désinformation, tout en cherchant à restaurer la confiance des citoyens dans ses institutions.
Yenga Fazili wâ BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale