Après plus d’un an de mise en œuvre, le programme de gratuité de la maternité lancé par le Président Félix-Antoine Tshisekedi transforme radicalement la santé maternelle et infantile en République Démocratique du Congo. Lors d’une séance parlementaire tenue jeudi dernier, le ministre de la Santé Publique, Samuel Roger Kamba, a présenté un bilan impressionnant qui fait taire les sceptiques.
« En 15 mois, nous avons pris en charge plus de 2 millions de mamans et leurs bébés », a déclaré le ministre devant l’Assemblée nationale. Un chiffre qui témoigne de l’ampleur d’un programme ayant permis de réduire la mortalité néonatale de 23% à 18% en seulement une année.
Dans la capitale Kinshasa et deux autres provinces financées directement par le gouvernement, ce sont 426.000 femmes qui ont bénéficié de cette initiative : 349.770 à Kinshasa, 51.199 au Kongo Central et 25.636 au Kasaï Oriental.
« Si vous vous rappelez, beaucoup de nos députés et ministres allaient libérer les mamans qui étaient en prison après avoir accouché. Ce phénomène n’existe plus grâce à ce programme », a souligné le Dr Kamba, faisant référence à la pratique controversée de détention des mères ne pouvant pas régler leurs frais d’hospitalisation.
Face aux inquiétudes concernant la durabilité financière du programme, le ministre a annoncé une « très bonne nouvelle » : l’adoption d’un système contributif approuvé par le Conseil National du Travail. À partir de juillet, un prélèvement de 2,5% sera instauré pour financer la couverture santé universelle, avec 0,5% à la charge des travailleurs et 2% pour les employeurs.
« Le gouvernement ne peut plus faire marche arrière malgré les difficultés. Revenir en arrière signifierait une augmentation de la mortalité de la mère et de l’enfant », a affirmé le ministre.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des six engagements du second mandat du Président Tshisekedi, visant à garantir un meilleur accès aux services de base pour tous les Congolais, notamment les soins de santé, l’éducation, l’eau, l’électricité et la protection sociale.