Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a réagi vigoureusement aux récentes déclarations du ministre rwandais des Affaires étrangères, selon lesquelles le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) aurait procédé au rapatriement forcé de réfugiés rwandais détenus par les FDLR.
Dans un communiqué officiel parvenu à la rédaction de Tribune Échos et signé par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Shabani Lukoo Bihango, la RDC rejette ces accusations qu’elle qualifie d’« inexactes et trompeuses ». Le gouvernement congolais réaffirme son engagement à respecter les normes internationales en matière de protection des déplacés et insiste sur le caractère volontaire du retour des réfugiés, conformément à l’Accord tripartite signé avec le Rwanda et le HCR en 2010.
Selon le communiqué, les réfugiés concernés avaient été dûment identifiés et recensés, et leur provenance était connue de toutes les parties impliquées. La RDC accuse également l’armée rwandaise d’avoir provoqué des déplacements forcés de ces réfugiés en raison de sa progression sur le territoire congolais, notamment dans les zones de Karenga, Kamuronza et Kasinga.
Le ministère met en garde contre les campagnes de désinformation et condamne les mouvements de populations observés récemment dans les zones occupées, dénonçant notamment l’arrivée de camions transportant illégalement des populations rwandaises à Kabuanga, dans le territoire de Nyiragongo.
Il est à noter que Kinshasa réaffirme sa volonté de poursuivre les opérations de retour volontaire, en collaboration avec le HCR, tout en dénonçant les manœuvres visant à perturber le processus de paix en cours dans l’Est du pays.