La République Démocratique du Congo (RDC) fait son grand retour au Conseil de sécurité de l’ONU. Élue ce mardi 3 juin 2025 comme membre non permanent pour la période 2026-2027, elle a recueilli 183 voix sur 187 lors de la 73e séance plénière de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, à New York.
Cette victoire, fruit de six mois de campagne diplomatique active, marque la troisième entrée de la RDC dans cette enceinte stratégique après les mandats de 1982-1983 et de 1991-1992. Les autorités congolaises y voient la confirmation de leur crédibilité internationale et de leur expérience en matière de paix et de coopération multilatérale.
Dans son discours de clôture de campagne, le président Félix Tshisekedi a affirmé la volonté de son pays de porter la voix de l’Afrique et d’apporter des solutions concrètes aux défis mondiaux. « Nous venons devant la communauté internationale non pas comme des solliciteurs, mais comme des partenaires porteurs de solutions », a-t-il déclaré, évoquant les enjeux climatiques, énergétiques et sécuritaires.
Forte de son vécu avec la MONUSCO, l’une des plus grandes missions de maintien de la paix de l’ONU, la RDC ambitionne d’apporter au Conseil une expertise précieuse en matière de prévention des conflits, de désarmement et de reconstruction post-conflit. Le pays souhaite aussi plaider pour une réforme des opérations de paix onusiennes, mieux adaptées aux contextes locaux.
Le président Tshisekedi a également insisté sur l’importance de l’inclusion, notamment du rôle central des femmes et des jeunes dans les processus de paix : « Aucune paix durable ne se construit sans les femmes ni les jeunes. »
Avec ce nouveau mandat, la RDC entend jouer un rôle actif et constructif dans la défense du multilatéralisme, de la souveraineté des États, et de la solidarité entre les peuples. Un signal fort, qui place Kinshasa au cœur des grandes décisions internationales pour les deux années à venir.
Yenga Fazili wâ BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale