Le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, a lancé ce dimanche 25 mai 2025, de graves accusations contre l’ancien président Joseph Kabila, le qualifiant de « sujet rwandais » et l’accusant d’avoir soutenu les rebelles du M23.
Lors d’une déclaration publique à Kinshasa, Kabuya a affirmé que la proximité passée entre le président actuel Félix Tshisekedi et Kabila relevait d’« une stratégie politique » visant à éviter un bain de sang dans la capitale. « Lui, c’est un sujet rwandais. Il était là pour nous infiltrer », a-t-il déclaré, tout en défendant la finesse politique de Tshisekedi dans la gestion de cette relation.
Le cadre de l’UDPS a également exhibé des images d’archives montrant la répression des manifestations sous le régime Kabila, rappelant le lourd tribut payé par son parti. « Nous avons des familles des gens qui ont été tués dans l’incendie de notre siège à cause de Kabila », a-t-il martelé.
Kabuya va plus loin en accusant l’ancien chef de l’État d’avoir recruté des combattants du M23 pour s’en prendre aux militants de l’UDPS lors des manifestations, tout en dénonçant l’existence de « sous-traitants » de Kabila infiltrés dans son propre parti.
Ces déclarations incendiaires interviennent dans un climat politique déjà tendu, quelques jours après un discours de Joseph Kabila, le 23 mai, dans lequel il dénonçait la gouvernance de Félix Tshisekedi et proposait un « pacte citoyen » pour restaurer la paix en RDC.
Le débat est relancé, et les réactions ne devraient pas tarder dans un pays en quête de stabilité à l’approche d’échéances politiques majeures.