Le 17 janvier 1961, Patrice Emery Lumumba, Premier ministre de la République Démocratique du Congo, était assassiné aux côtés de Maurice Mpolo et Joseph Okito à Shilatembo, dans l’actuel Grand-Katanga. Soixante-quatre ans après ce drame, Lumumba demeure un symbole de lutte pour l’indépendance et la souveraineté nationale. Cependant, cette année, la commémoration est marquée par un appel poignant de sa famille, toujours bouleversée par la profanation de son mausolée le 18 novembre 2024.
Une famille en quête de vérité
Roland Lumumba, fils de l’illustre héros, a exprimé l’attente insoutenable de la famille concernant les conclusions des enquêtes annoncées par le gouvernement. « Tant que nous n’aurons pas les conclusions des enquêtes sur cet acte, aucune activité publique ne sera organisée.
Une messe sera célébrée en privé à la résidence familiale, car nous sommes chrétiens », a-t-il déclaré à l’Agence Congolaise de Presse. Ce vandalisme, qui a choqué l’opinion publique, avait conduit à l’arrestation de six suspects, tandis que deux autres restent activement recherchés.
Un symbole à protéger
Le mausolée de Patrice Lumumba, érigé à l’échangeur de Limete, abrite la seule relique du héros : une dent, dernier vestige de sa dépouille. Ce lieu, aménagé en juin 2022 après un long périple mémoriel, incarne l’indépendance et l’unité nationale.
Pour garantir la sécurité du site, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a affirmé que des mesures renforcées avaient été prises. Cependant, la famille et les Congolais attendent toujours que justice soit rendue et que la mémoire de Patrice Lumumba soit honorée comme il se doit.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en Afrique de l’Est et Centrale