Le Lundi 23 décembre 2024, aux alentours de 06h du matin, un tragique incident a frappé la ville de N’Djamena, dans le quartier Karkandjerie, lorsque Magi, un pêcheur d’une quarantaine d’années, a été attaqué mortellement par un hippopotame alors qu’il était en train de pêcher sur les rives du fleuve Chari.
Magi, accompagné de ses camarades, était en train de tirer des filets lorsqu’un hippopotame a surgit du fleuve et s’est attaqué à eux. Selon les témoignages de ses compagnons, qui ont réussi à s’échapper indemnes, l’animal les a poursuivis sur l’eau avant de les suivre sur la terre ferme. “Nous avons ramé jusqu’à l’autre côté du fleuve, sur la terre ferme, mais l’hippopotame était toujours à notre poursuite”, racontent-ils.
Malheureusement, Magi a été rattrapé par l’hippopotame à environ 100 mètres du fleuve. L’animal l’a attaqué avec ses puissants crocs, infligeant des blessures mortelles. Malgré l’intervention des agents des eaux et forêts, qui sont arrivés trop tard, Magi n’a pas survécu à ses blessures.
La victime a été enterrée le Jeudi 26 décembre au cimetière de Farcha, où il repose désormais. Cependant, ce drame soulève une question qui intrigue : comment un hippopotame, un animal normalement cantonné aux zones aquatiques, a-t-il pu pourchasser un homme sur la terre ferme, à une centaine de mètres du fleuve, et lui infliger une telle attaque mortelle ?
Cet incident tragique met en lumière le danger que représentent les hippopotames, qui, bien que généralement herbivores et pacifiques, peuvent devenir extrêmement agressifs lorsqu’ils se sentent menacés. Leur puissance et leur rapidité, même sur la terre ferme, en font un prédateur redoutable, et cet événement rappelle les risques associés à la cohabitation entre les hommes et la faune sauvage, notamment sur les rives des grands fleuves.
La communauté locale est choquée par ce drame, et les autorités devront sans doute renforcer les mesures de sécurité pour protéger les pêcheurs et les habitants vivant à proximité de ces zones sensibles.