Dans la capitale tchadienne, N’Djaména, les bennes représentent un véritable danger pour les jeunes. Les routes de la ville, souvent encombrées et mal entretenues, sont le théâtre de nombreux accidents tragiques, dont une part alarmante est causée par ces camions lourds qui circulent sans réelle régulation.
Chaque jour, des vies sont fauchées par des collisions avec ces engins imposants. Bien que nous ne disposions pas de statistiques officielles, la réalité est bien inquiétante : plusieurs accidents mortels sont causés par les bennes et autres gros porteurs, que ce soit en percutant des motocyclistes ou en entrant en collision avec des voitures. Cette situation frôle l’horreur et semble se normaliser dans l’indifférence générale.
Malgré les efforts répétés de la Mairie de N’Djaména, qui publie régulièrement des communiqués interdisant certaines pratiques pour limiter les dégâts, il est clair que ces mesures restent largement insuffisantes. Les autorités locales doivent comprendre que les simples annonces ne suffisent pas à endiguer ce fléau. Une volonté politique forte doit émerger du Gouvernement pour mettre en place des actions concrètes et efficaces.
Les appels à la sécurité routière ne doivent plus rester lettre morte. Il est temps d’exiger des mesures tangibles : renforcement des contrôles sur la circulation des bennes, sensibilisation des conducteurs et mise en place d’infrastructures adaptées. Chaque jour sans action supplémentaire est un jour de trop pour les jeunes dont les vies sont tragiquement interrompues par ces engins.
La société tchadienne ne peut plus rester silencieuse face à cette crise. Il est essentiel de mobiliser toutes les parties prenantes, gouvernement, ONG et citoyens, pour bâtir un avenir où la sécurité routière ne sera plus un luxe mais un droit fondamental pour tous.
✍️ Anass Ali Moussa