Dans la ville de N’Djamena, les commerçants Égyptiens font le tour des quartiers en taxi course pour proposer à la population des divers articles sous forme de crédit remboursable par tranche.
Cependant certains créanciers n’arrivent pas à honorer leurs engagements et se retrouvent confronter à la justice.
Ces commerçants ont des grandes boutiques partout à travers la capitale et par mévente de leurs articles.
Ils sortent en nombre important pour proposer à la population sous forme de prêt. Ces articles sont composés souvent des tapis, télévisions et autres ustensiles de cuisine.
À farcha dans le 1er arrondissement, une femme a pris les ustensiles de cuisine et un tapis, le tout à 300.000f qu’elle s’est promise de rembourser en six mois soit 50.000f par mois.
Seulement deux mois après son engagement, la jeune dame est déjà dans l’incapacité d’honorer son bail. Une plainte à été déposée et la femme a été saisie par la police du 1er arrondissement.
Le mari de la dame a été joint par téléphone pour lui expliquer la situation avant que ce dernier ne se pointe pour régler la situation et libérer sa femme. Cette situation a crée beaucoup de troubles dans les foyers.
«On n’arrive pas à comprendre les femmes. Elles s’endettent sans toutefois nous informer. Quand ça capote d’abord on nous fait appel pour gérer. C’est insupportable, » regrette un père de famille.
Comme lui, Mahamat Yaya, s’est aussi trouvé dans la même situation. Pour éviter que sa femme soit maintenue en prison, il a pris l’engagement de rembourser cet argent dans son intégralité.
«Je suis rentré du travail et j’ai trouvé les enfants seuls à la maison et c’est la voisine qui m’a expliqué ce qui s’est passé. Alors je me suis rendu pour m’engager et libérer ma femme, » explique un témoin.
À Bololo dans le deuxième arrondissement, Djibrine a été convié de venir rembourser une dette que sa femme a prise avec les commerçants Égyptiens. Ce dernier a refusé de se rendre et dit à la police qu’il ne va pas se mêler de cette affaire que sa femme ne lui a rien dit. Les parents de la femme ont libéré leur fille et le divorce s’en est suivi.
Cette situation où les égyptiens proposent les marchandises à crédit, ne cessent de semer la pagaille dans des nombreux foyers à Ndjamena et occasionnent tant de divorces.