Dans les différents marchés de la capitale, les étals de vente de viande sont placés à proximité des latrines, sans considération des règles d’hygiène. Les vendeurs se soucient peu de la santé de la population.
La viande est vendue à l’air libre, exposée à la poussière, aux mouches et autres insectes sous les yeux complices des agents municipaux des différents marchés qui ont le devoir de rappeler à l’ordre les vendeurs de viande.
« Les vendeurs de viande ne couvrent pas leurs marchandises parce que chacun veut montrer aux clients qu’il a la bonne qualité de viande », confie un jeune homme.

La question qu’il faut se poser est : comment une viande peut-elle être de bonne qualité si elle est vendue sans respecter les normes d’hygiène requises ? Le constat est alarmant et c’est la population qui subit les conséquences.
Selon Adji Brahim Adji, médecin généraliste, les mouches et les autres insectes sont des vecteurs mécaniques c’est-à-dire, ils transportent des microorganismos ( bactérie, virus … ) d’un lieu à autre.
« Par exemple : si une mouche se dépose sur un excrément et transporte tous les microorganismes qui se trouvent dans les selles peut contaminer les aliments ( pain, les légumes, viandes fruits…) », prévient-il.
Dr Adji Brahim Adji précise que ces micro-organismes exposent les consommateurs aux maladies telles que, la fièvre typhoïde, l’amibiase intestinale et la shigellose.
À cet effet, la Mairie de N’Djaména à travers le service de l’Assainissement, de l’Environnement et de la Santé est appelée à prendre ses responsabilités et instruire ces vendeurs de viande à se conformer aux règles d’hygiène requises pour préserver la santé de la population.