Construit il y a une décennie au quartier Bololo dans le 2ème arrondissement municipal de la commune de Ndjamena, la place de la nation est devenue un véritable lieu d’attraction et de distraction pour les tchadiens.
Il suffit juste de faire un tour pour constater l’ambiance qui règne à cette place publique. Dès 7h du matin, des dizaines de véhicules prennent d’assaut le lieu pour servir aux usagers un moyen d’apprentissage de conduite d’automobiles.
Dès jeunes de tout sexe confondu viennent apprendre à conduire. Les femmes sont majoritaires sur le lieu. Plus loin, d’autres sont à bord des motocyclettes qui font le tour question d’apprendre eux aussi à rouler à moto.
« Un tour de 200m est à 500f pour la voiture et la moto à 250f. Par jour on fait parfois une recette allant de 20 à 30.000f, c’est ce qui nous permet de payer la location du voiture qui est à 10.000f, mettre du carburant et avoir un peu à la main pour assurer la nourriture, l’éducation et la santé de nos familles», nous renseigne Djidda Borno avec sa voiture de marque RAV4.
Pendant ce même temps, les dizaines de terrains de football que compte la place de la nation, servent aux jeunes pour les entraînements des différents clubs de football et aussi les matchs amicaux ou encore des tournois des quartiers. Vieux et jeunes se bousculent pour suivre les matchs question de se distraire un temps soit peu.
Cependant dans la nuit, une autre dimension d’ambiance se dessine. Un monde fou se rassemble sur cette même place de la République pour se distraire. Les femmes et les enfants viennent avec leur marchandises. Le thé est à l’honneur là-bas vu que les tchadiens en consomment démesurément.
« Je ne peux jamais manquer de venir ici la nuit pour me retrouver avec mes amis afin de prendre l’air et oublier le stress de la maison et du bureau. ça me fait du bien», témoigne un habitué des lieux.
Comme lui, d’autres viennent en équipe avec un tapis pour jouer au Ludo. « Parfois on peut jouer jusqu’à 23h avant de regagner nos foyers c’est un très bon passe-temps » se réjouit Hassaballah, un adepte de la place de la nation.
Les femmes, jeunes filles vendeuses de maïs, tubercules…les vendeurs de thé, jus, et autres se disent contents du petit commerce qu’ils exercent depuis un certain temps car ça leur permet de payer le loyer et s’occuper de la famille renseigne l’un d’entre eux.