Après les premières pluies observées dans la capitale, la pêche saisonnière a repris ses droits sur les différents côtes du fleuve Chari.
Cependant sur les côtes de Farcha dans le 1er arrondissement, une véritable opportunité s’est créée.
Dès l’aube, les femmes vendeuses de poisson frais prennent d’assaut les rives du chari côté Farcha Melezi dans le 1er arrondissement ou encore à Madagascar du côté de kousseri au Cameroun pour s’approvisionner en poisson que les pêcheurs ont pêché durant la nuit.
Sur les pirogues peut on voir les poissons de différentes espèces mais le plus populaire est appelé “Garga” en arabe local.
Un bassin rempli est vendu aux femmes “déné mosso” qui signifie les femmes vendeuse en détails à 15.000f. Ces dernières assurent qu’elles peuvent se retrouver à la fin de la journée avec un bénéfice de 20 à 25.000f.
«Je prends deux bassins au bord du fleuve avec les pêcheurs par jour et je repars vendre au marché et j’ai mon intérêt, » explique une vendeuse de poissons.
Parfois je viens passer la nuit au bord poursuit-elle pour avoir plus de poisson frais. D’autres femmes par exemple prennent en quantité pour frire au quartier, dans les carrefours avant de les vendre.
Cependant, les pêcheurs assurent pouvoir remplir deux fois la pirogue par jour. Ce qui peut leur faire entre 150 et 200.000f par jour.
«La pêche est une activitée rentable. Dommage qu’elle ne dure que 2mois, » affirme Djikolom, pêcheur de son état.
Selon lui, il faut une équipe parfois de plus de 20 personnes pour tirer le filet. À la fin de cette pêche saisonnière, soit en mois de septembre, les pêcheurs assurent qu’ils achètent les terrains avec cet argent.
Les plus jeunes organisent leur mariage et d’autres s’offrent les motos avec cet argent.