Moundou, la deuxième plus grande ville du Tchad, a été le théâtre d’une tragédie en ce jour d’élection présidentielle. Ce lundi 6 mai, des tensions ont éclaté lorsque des citoyens, dépourvus de cartes d’électeur, se sont vus refuser le droit de vote. La situation a dégénéré à l’école Belle-Vue, quartier Guelkoura, où des coups de feu ont retenti. Un électeur, présent pour accomplir son devoir civique, a été mortellement touché
Les forces de défense et de sécurité, intervenues pour maîtriser la situation, ont été confrontées à une résistance violente, résultant en plusieurs blessés. Parmi eux, un individu a succombé à ses blessures à l’hôpital, aggravant le bilan de cette journée électorale
Dans un contexte déjà tendu, Mbaiwanodji Adrien, notre correspondant local, a subi des violences de la part des militaires alors qu’il se rendait à la morgue de l’hôpital de Moundou pour rapporter les faits. Ses équipements ont été confisqués, illustrant la précarité de la liberté de presse dans ces moments critiques.
Cet incident souligne les défis auxquels est confronté le processus électoral au Tchad, notamment la distribution des cartes d’électeur et la gestion des listes électorales.