Ces derniers temps, le vol de bétail plus précisément les moutons devient très courant. Si cette pratique existait depuis bien longtemps, il faut mentionner que dernièrement elle s’est amplifiée et se fait de manière aussi méthodique que surprenante.
Les voleurs escaladent les murs, prennent les moutons et les égorgent sur place, les dépecent en même temps avant de partir en laissant les débris sur les lieux mêmes. D’autres par mesure de précaution, s’éloignent pour le faire.
Malgré la vigilance des éleveurs, il ne se passe pas une seule nuit sans que l’on ne recense des cas de vols des moutons, parfois en nombre important. La majorité des victimes indexent les bouchers pour leur complicité.
Si certains doigtent directement les bouchers, d’autres le font indirectement :
«Il n’y a pas de vol sans recel. C’est parce qu’ils ont des clients qui les encouragent en achetant leur viande à vil prix alors qu’ils savent très bien qu’ils ne sont ni éleveurs, ni démarcheurs, »répond une victime rencontrée à l’abattoir à la recherche de son mouton volé la veille.
«Les jeunes de maintenant n’aiment pas travailler dur et ont le goût du luxe. Alors ils n’ont d’autres choix que d’emprunter le chemin de la facilité notamment le vol, » lâche une autre victime de ce vol qui a decouvert les débris de sa chèvre très tôt le matin devant sa chambre.
Si certains s’en prennent directement aux voleurs, d’autres accusent plutôt les agents vétérinaires qui selon eux, ne font pas leur travail de manière professionnelle.
«Entre-temps, les agents vétérinaires exigent que tout bétail passe par l’abattoir pour des examens avant d’être égorgé et mis en vente; les agents procèdent à des patrouilles au marché pour identifier tous les bouchers qui ne passent pas par l’abattoir… Malheureusement qu’ils ne le font plus maintenant, » déplore un consommateur.
En attendant des solutions adéquates, les propriétaires du bétail redoublent de vigilance en mettant la garde durant toute la nuit dans l’espoir de découvrir les auteurs de ces multiples vols.