Par un communiqué de presse rendu public le samedi 10 Décembre 2022, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) via son directeur – Bureau Afrique, Père Louis Thomasi, a renouvelé son appel à la communauté internationale pour une action concrète afin de protéger la sécurité et les libertés des journalistes.
Pour cela, le communiqué indique que le vote sur la Convention de la FIJ sur la sécurité et l’indépendance des journalistes par l’Assemblée générale de l’ONU est plus qu’urgent.
Selon le communiqué, les derniers chiffres avant la Journée internationale des droits de l’homme font état de 67 meurtres de journalistes et des membres du personnel des médias dans l’exercice de leurs fonctions en 2022 contre 47 l’année dernière.
La guerre en Ukraine a fait 12 morts dans les rangs des médias, le nombre le plus élevé parmi les 21 pays où des incidents meurtriers ont été enregistrés. Selon le FIJ, les journalistes en Colombie sont confrontés à un regain de violence, menaçant de faire à nouveau du pays une zone meurtrière pour les journalistes et les professionnels des médias et brisant les perspectives de liberté des médias à la suite du règlement politique mettant fin à des décennies de guerre civile sanglante.
À travers le communiqué, le FIJ affirme que le Moyen-Orient et le monde arabe ont vu le nombre des meurtres des professionnels des médias passer de 3 l’an dernier à 5, y compris l’assassinat en plein jour d’un journaliste vétéran d’Al Jazeera Shireen Abou Akleh.
Aussi, quatre journalistes ont été tués au Tchad et en Somalie; ce qui signifie que l’Afrique a enregistré le plus faible nombre de décès parmi les cinq régions de la liste des victimes de la FIJ derrière les Amériques (29), l’Asie-Pacifique (16), l’Europe (13) et le Moyen-Orient et le monde arabe (5).
Cependant la Chine et ses alliés à Hong Kong sont en tête de liste avec 84 journalistes emprisonnés, suivis du Myanmar (64), de la Turquie (51), de l’Iran (34), de la Biélorussie (33), de l’Égypte (23), de la Russie et de la Crimée occupée (29) , Arabie saoudite (11), Yémen (10), Syrie (9) et Inde (7) selon le rapport de la FIJ.
« La recrudescence des assassinats de journalistes et d’autres professionnels des médias est une grave source de préoccupation et une nouvelle sonnette d’alarme pour que les gouvernements du monde entier prennent des mesures pour défendre le journalisme, l’un des principaux piliers de la démocratie », a conclu Anthony Bellanger, Secrétaire Général de la FIJ