A l’instar des autres pays du monde, les journalistes tchadiens ont célébré ce 3 mai 2023, la 30ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse dans un contexte de précarité.
109ème sur 180 pays au rang mondial selon Reporters Sans Frontières (RSF), la liberté de presse au Tchad a un long chemin à parcourir.
Entre la sécurité du journaliste et la responsabilité sociale du journaliste, l’État et les professionnels des médias doivent mettre les bouchées doubles pour garantir d’une part une presse libre et, d’autre part, des informations fiables.
Le véritable problème auquel les journalistes tchadiens sont confrontés est l’accès aux sources d’information. Ce qui fait que quelquefois, ne met pas à la disposition du public des informations peu fiables ou incomplètes.
Au-delà de ces manquements, il faut relever que l’instance de régulation des médias fait planer l’épée de Damoclès sur les médias. En 2022, des médias sont suspendus et des journalistes interdits d’exercer leur profession….
Le summum, c’est l’intégrité physique qui journaliste qui est régulièrement atteinte dans la plupart des cas par les forces de défense et de sécurité.
Pour hisser le Tchad à un niveau où la liberté de presse serait acceptable, des efforts doivent êtres fournis par l’État. Il doit créer un cadre pour l’exercice de cette profession, revoir en hausse l’assiette de l’aide à la presse, ratifier la Convention de Florence. Car, depuis plusieurs années, l’aide à la presse déjà insignifiante n’est pas accordée aux médias. A cela s’ajoute le coût d’impression élevé avec un marché publicitaire restreint ou inexistant.