Suite aux événements tragiques du 25 mai dernier à Bara 2, une délégation des cadres du Mandoul conduite par Amina Priscille Longoh s’est rendue sur le terrain. Objectif, compatir avec les parents des victimes mais aussi constater de visu les réalités.
Arrivée sur les lieux, la population bouleversée par les évènements assises à la place publique n’a pas caché son mécontentement car tout le monde est en pleurs du petit au vieux les mains sur la tête.
D’entrée de jeu, le gouverneur de la province du Mandoul Dr Adoum Forteye Amadou qui était déjà sur le terrain deux jours avant la délégation a pris la parole pour faire le point sur la situation qui,selon lui, est insoutenable. Mais la descente des forces de défense et de sécurité sur le terrain a permis de récupérer les armes et les boeufs d’attelage des mains des éleveurs. Toute fois, il rassure que la situation est sous contrôle.
Les représentants des jeunes, des femmes, des sages, des religieux, des chefs coutumiers et quartiers, le chef de village de Bara 2, le chef de canton de Bengoro se sont relayés pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à cette situation et pointent du doigt la complicité de certaines personnes dans ces crimes qui sont répétitives et impunies.
Pour eux, il faut déguerpir tous les ferricks du canton Bengoro et que les présumés auteurs arrêtés répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Les conseillers nationaux Asdjim Belndoum, Mbaïriss Ngartoïde Blaise, Manadji Tolkom Bertin et la conseillère spéciale du président de transition Madjidian Padja Ruth se sont aussi relayés pour exprimer leur compassion et demander que justice soit rendue et surtout de mener des investigations sérieuses pour retrouver les sources de provision d’armes de guerre détenues par les éleveurs avant d’appeler la population au calme. Car, la justice de Dieu sera irréprochable.
Amina Priscille Longoh ministre du genre et de la solidarité nationale par ailleurs chef de mission pleine d’émotions et larmes aux yeux, a adressé ses condoléances aux familles des victimes avant d’appeler à la culture de la paix et de l’acceptation de l’autre pour éviter les désastres. Pour elle, il faut un détachement militaire aux alentours pour sécuriser la zone avant de dire que les doléances seront transmises fidèlement au chef de l’État.
La délégation s’est rendue sur les tombes pour se recueillir avant de se rendre au quartier général pour constater les armes à feu récupérées et instruire les forces de défense et sécurité à un travail de fond pour que le calme soit effective.