Dans un discours solennel prononcé devant la presse nationale et internationale, le gouvernement tchadien a annoncé la rupture de son accord de défense avec la France. Une décision qualifiée de “souveraine” et “mûrement réfléchie”. Ce choix s’inscrit dans une dynamique de réévaluation des priorités stratégiques du pays et marque un tournant significatif dans les relations internationales du Tchad.
Une rupture qui affirme l’indépendance nationale
Selon les autorités, cette décision vise à renforcer l’autonomie des Forces armées tchadiennes en les rendant plus responsables, engagées et autonomes dans l’exercice de leur mission régalienne : la défense de la patrie. Ce repositionnement stratégique ne constitue pas un rejet de la coopération internationale ni une remise en question des relations diplomatiques avec la France. Le Tchad, réaffirme-t-on, demeure ouvert à des échanges constructifs avec tous ses partenaires, y compris la France, dans le cadre de principes universels et d’un respect mutuel.
“Il ne s’agit ni d’un rejet ni d’un remplacement d’une puissance par une autre, encore moins d’un changement de maître”, a précisé le porte-parole du gouvernement. “C’est une démarche pour renforcer notre souveraineté et réaffirmer notre capacité à défendre notre territoire et protéger notre peuple.”
Une réévaluation des priorités stratégiques
Cette décision intervient dans un contexte de renforcement des capacités nationales, où le Tchad entend assumer pleinement son rôle de garant de la paix et de la sécurité au sein de la région. Tout en réaffirmant son engagement indéfectible dans la lutte contre le terrorisme, le pays souhaite repenser ses relations internationales pour établir de nouveaux cadres de coopération, adaptés à ses priorités et à ses ambitions stratégiques.
Le gouvernement tchadien a également souligné sa détermination à continuer de jouer un rôle clé dans les initiatives régionales et internationales de maintien de la paix et de la sécurité. “Le Tchad continuera à œuvrer en étroite collaboration avec ses voisins et ses partenaires pour contribuer à la stabilité régionale et mondiale”, a-t-il déclaré.
Un appel à la solidarité des partenaires internationaux
Dans son message, le gouvernement a appelé ses alliés à soutenir cette démarche et à accompagner le pays dans le renforcement de ses capacités de défense et de sécurité. “Nous continuerons à travailler avec tous les partenaires dans un esprit de respect mutuel et de coopération constructive”, a insisté le porte-parole.
La mise en œuvre de cette décision sera coordonnée avec les autorités françaises, conformément aux engagements diplomatiques du Tchad.
Une décision saluée comme un acte de souveraineté
Le discours officiel a mis l’accent sur la dimension patriotique de cette rupture, qualifiée de “nécessaire” pour préserver l’indépendance nationale. “Cette décision reflète un engagement fort pris devant le peuple tchadien : celui de bâtir une nation indépendante, capable de répondre à ses propres défis sécuritaires et stratégiques”, a conclu le porte-parole.
Une position claire pour l’avenir
Cette annonce place le Tchad dans une position unique au sein de l’Afrique, où les enjeux sécuritaires et les relations internationales sont de plus en plus complexes. En se détachant de l’accord de défense avec la France, le pays affirme sa volonté de se positionner comme un acteur clé, responsable et souverain dans la gestion de ses affaires internes et régionales.
Alors que cette décision suscite des réactions diverses au sein de la communauté internationale, le Tchad se dit prêt à relever les défis de l’autonomie et de la coopération dans un monde en pleine mutation.
Yenga Fazili wã BIREGEYA, Correspondant en RD Congo,