Le gouvernement soudanais, sous contrôle militaire, a décidé de prolonger l’ouverture du poste-frontière d’Adré, reliant le Soudan au Tchad, pour trois mois supplémentaires.
Cette initiative annoncée mercredi 13 novembre vise à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire vers la région de Darfour, durement frappée par le conflit et confrontée à une crise alimentaire grave.
Ce corridor humanitaire, essentiel depuis sa réouverture en août, permet aux Nations unies et aux organisations d’aide de faire parvenir des vivres et des biens de première nécessité aux populations en détresse.
Depuis la reprise de ce point de passage, plus de 337 camions de ravitaillement ont pu atteindre le Darfour, transportant près de 11 000 tonnes de nourriture et de fournitures essentielles. Ces convois ont déjà permis de couvrir les besoins de 1,4 million de personnes dans la région, où la situation est d’autant plus critique qu’une famine a été déclarée dans le camp de déplacés de Zamzam, situé près d’El Fasher, capitale du Darfour Nord.
Les agences humanitaires accueillent favorablement cette extension, tout en soulignant qu’Adré seul ne suffira pas à répondre à l’urgence humanitaire. D’autres corridors sont nécessaires pour faire face aux besoins des millions de personnes affectées par la guerre. Depuis le déclenchement du conflit en avril 2023, le Soudan connaît une crise humanitaire sans précédent, avec plus de 24 000 morts et 14 millions de déplacés.
Pour les acteurs humanitaires, cette prolongation est une lueur d’espoir, mais elle doit s’accompagner d’un accès renforcé sur l’ensemble du territoire soudanais.
TribuneEchos Avec Africanews