Les clandomans de la ville de N’djamena ne portent pas d’uniforme contrairement à ceux des provinces. Le port de la ténue permet de distinguer les clandomans des autres motocyclistes.
Certains clandomans estiment que le port d’uniforme est une bonne chose. « Nous sommes vraiment exposés sans la tenue dans cette activité que nous exerçons. On n’arrive pas à nous identifier, parce que toute personne qui a la moto à Ndjamena est clandoman » a expliqué Rodrigue clandoman de sabangali.
Par contre d’autres clandomans ne voient pas l’utilité du port d’uniforme, parce qu’ils exercent temporairement et circonstanciellement cette activité. Ils sont majoritairement des étudiants qui viennent au carrefour pour chercher l’argent du carburant, pour les cours à l’université.
« J’exerce cette activité quand je suis coincée pour le carburant donc je ne peux pas accepter de porter la tenue. En plus il y a de taxes qu’il faut donner au syndicat des clandomans donc je préfère exercer ainsi » a souligné Evariste étudiant à l’université de toukra.
Les clients rencontrés optent pour le port d’uniforme des clandomans car d’après eux, le port d’uniforme les protège de brigands et protège aussi les clandomans.
Selon l’agent de la sécurité de voie publique, normalement les mototaximans doivent s’organiser en syndicats dans différentes communes et fixer des règlements qui régissent leurs activités. Parmi ceux-ci le port obligatoire de badge et d’uniforme qui les distinguent les mototaxis des autres motocyclistes et également eviter les infiltrations des brigands dans le cercle des mototaxis, ceci pourrait faciliter d’identifier les clandomans à travers les numéro d’uniforme, badge Ets.
» J’étais arrivé un jour à Moundou tard la nuit précisément entre 23h et minuit, je cherchais un CLANDO pour Doyon. Du coup, notre chauffeur de bus m’a conseillé de me rendre au bureau du syndicat des clandomans situé juste à côté de l’agence. Dans ce bureau, on m’a désigné un clandoman qui a été reconnu à travers son numéro d’uniforme pour plus d’assurance. J’étais satisfaite du service. Si on pourrait s’inspirer de ce bel exemple, on aurait pu réduire le risque d’insécurité », a expliqué OPJ Julien, agent de sécurité.