C’est dans le cadre du projet Lutte contre les VBG pour la promotion des droits femmes et filles dans la province du Mandoul que cet atelier de plaidoyer est organisé.
Le chef de projet VBG Allangombaye Mantangar rappelle que malgré les stratégies de lutte contre les MGF par tous les acteurs impliqués, la pratique continue par faire des victimes dans le Mandoul. Pourtant la loi numéro 06 portant promotion de la santé de reproduction et le code pénal tchadien interdisent la pratique mais certains hors la loi, le font au vu et au su des autorités. C’est pourquoi Allahngombaye Mantangar invite les dignitaires coutumiers de s’abstenir de cette pratique proscrite pour ne pas sous le coup de la loi avant de plaider auprès des juges pour l’applicabilité de la loi dans toute sa rigueur.
Madjiadoum Hugges, animateur-superviseur audit projet pour sa part dit que les victimes de la MGF comptent sur les efforts de l’ARED pour améliorer leurs conditions de vie.
Pour lui, plusieurs centaines de filles dans le Mandoul sont excisées sans que les auteurs, coauteurs et complices soient inquiétés malgré les dispositions des articles 318-320 du code pénal tchadien.
A l’issue de cet atelier, quelques recommandations sont faites. Il s’agit entre autres d’impliquer les chefs de carrés, quartiers et d’arrondissement dans les actions de lutte contre les MGF ; respecter les promesses faites aux exciseuses par les activités génératrices de revenus ; impliquer toutes les couches sociales dans la lutte ; voter une loi pouvant donner la possibilité aux ADH , OSC et toute personne touchée à saisir la justice en cas de MGF ; vulgariser les textes et lois incriminant cette pratique et apporter de l’assistance juridique et judiciaire à tous les niveaux.