Le Parti du Peuple pour le Changement Démocratique (PPCD) a vivement contesté les résultats des élections couplées du 29 décembre 2024. Lors d’un point de presse tenu le 15 janvier 2025 dans le 8ᵉ arrondissement de N’Djamena, le président du parti, Abderamane Mahamat Abba, a dénoncé des irrégularités flagrantes qu’il qualifie de « hold-up électoral ».
Selon le président du PPCD, des anomalies ont été constatées dans le traitement des bulletins de vote. « Nous constatons que le nombre de bulletins nuls est identique pour les législatives et les provinciales dans tous les arrondissements de N’Djamena », a-t-il affirmé. Cette coïncidence, jugée suspecte, alimente les soupçons d’une manipulation orchestrée.
Le PPCD estime que les chiffres officiels publiés par l’Autorité Nationale de Gestion des Élections (ANGE) sont erronés et ne reflètent pas la réalité des urnes. Le président du parti a présenté les résultats en leur possession :
Pour les provinciales : sur un total de 22 755 votants, le PPCD revendique 3 879 voix, alors que l’ANGE n’en aurait attribué que 822 au parti, un chiffre qualifié d’« imaginaire ». En revanche, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) aurait obtenu 50 934 voix, un résultat jugé disproportionné.
Pour les législatives : sur 22 936 votants, le MPS aurait récolté 52,84 % des suffrages, tandis que les 23 autres partis, dont le PPCD, se partageraient 48 %, soit une moyenne de 2 % par parti. Le PPCD déclare avoir obtenu 3 639 voix, ce qui, selon eux, n’est pas reflété dans les chiffres officiels.
Face à ces irrégularités, le PPCD compte saisir la Cour Constitutionnelle pour réclamer justice. « Nous ne pouvons accepter que la volonté du peuple soit bafouée de la sorte. Nous allons user de tous les recours légaux pour faire valoir nos droits », a martelé Abderamane Mahamat Abba.
Le PPCD appelle à une mobilisation citoyenne pour exiger des élections transparentes et crédibles, tout en invitant les institutions compétentes à garantir l’équité et la justice dans le traitement des litiges électoraux.