Le 14 août 2024, le Tchad a franchi une étape significative en inaugurant son consulat général à Dakhla, au cœur du Sahara occidental, une décision qui a suscité des réactions vives dans la région. En présence des ministres des Affaires étrangères de deux pays (Tchad-Maroc), cet acte symbolise un rapprochement avec le Maroc qui ne passe pas inaperçu aux yeux d’Alger. La riposte algérienne ne s’est pas fait attendre : la suspension immédiate des bourses d’études destinées aux étudiants tchadiens, une mesure qui souligne les tensions croissantes dans cette zone géopolitique délicate.
Historiquement, le Tchad a navigué habilement entre Rabat et Alger, maintenant un équilibre diplomatique précaire. L’ouverture du consulat à Dakhla marque un tournant potentiel, provoquant une onde de choc dans les relations bilatérales. Selon une source diplomatique anonyme, cette décision a été perçue comme une trahison par l’Algérie, qui considère le Sahara occidental comme un territoire contesté. Les bourses d’études algériennes, longtemps un tremplin pour les jeunes tchadiens, semblent désormais être un enjeu de pouvoir.
Pour de nombreux bacheliers au Tchad, la suspension de ces bourses représente un coup dur. Comme l’explique un responsable du ministère de l’Enseignement supérieur, « c’est un grand avantage que le Tchad a perdu », soulignant que les conditions offertes par l’Algérie sont inégalées. Les autorités tchadiennes n’ont pas encore réagi officiellement à cette situation préoccupante, laissant planer une inquiétude sur l’avenir éducatif et professionnel de la jeunesse tchadienne dans un contexte où chaque opportunité compte.